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  • Illustration

     

     

    Je trouve ce blog un peu austère quand même, manque quelque chose. Les copains trouvent ça sobre, pas vulgaire, ce lettrage gris, pas de fioritures, ils aiment bien. Cependant, il manque quelque chose, en haut, à gauche de la page, une illustration, comme une signature visuelle.

     

    Insérer une photo de moi ? Pas envie de montrer ma trogne, mon ego est grand certes, mais pas à ce point. Alors, bon, quoi, une photo de calamité ? Des criquets, les deux tours du World Trade Center avant les atterrissages forcés ? Non, mes quelques lecteurs risquent de se lasser bien vite, non, il faut rester sobre, simple, trouver quelque chose qui me caractérise sans trop me dévoiler. Des lunettes ! J’en arbore une paire depuis des dizaines d’années, ça va le faire, sans souci mais enfin, ce n’est pas le blog d’un opticien tout de même ! Des lunettes……. Et une pipe ! Mes connaissances m’ont toutes, plus ou moins, vues, l’hiver surtout, tirer sur un de mes brûle-gueule, des lunettes, une pipe, c’est tout moi ça ! De plus, l’image est rassurante, apaisée, déjà vue, certes, mais c’est mon choix, ça me va

     

    Trouver l’image ad hoc, clic de souris, Google, je tape, séparés par une virgule, les deux mots clés : lunettes, pipe, et, en quelques instants, c’est fascinant la vitesse à laquelle les moteurs de recherche sont capables d’extraire des résultats du magma qu’est Internet, en un instant donc, les résultats tombent :

     

    " Une intellectuelle à lunettes fait une pipe à un Apollon bien monté "

     

    Toute la première page affiche des résultats de cet acabit, j’ai visionné la première vidéo, c’est intéressant, pas instructif, mais intéressant. On comprend très vite ce qu’a voulu exprimer le réalisateur, manquerait peut être un peu de métaphore, de suggéré, mais c’est intéressant.

     

    Quant à l’utiliser comme image d’introduction de mon blog, j’ai peur que les internautes se méprennent, un peu, sur les motivations qui m’ont poussées à créer « Calamités quotidiennes »

     

  • Okayyyy !

     

     

     

     

     

     

     

    Si Christian Clavier était né au début du Vingtième Siècle, peut être aurait on rapidement abandonné le concept de « Cinéma parlant » ?

     

  • Dimanche 2

     

    Le réveil n’a pas sonné ce matin, normal, nous sommes Dimanche, le jour se prête à la grasse matinée. Il ouvre les yeux le premier, se retourne vers elle, elle dort encore, c’est habituel, elle n’a jamais eu, elle n’aura jamais, le réveil facile. Et puis, avec ce qu’elle a sifflé hier, elle ne va pas se lever fraîche ! Lui non plus d’ailleurs, il a la bouche pâteuse, l’impression d’avoir mangé une pantoufle, les piverts qui lui ravagent la boite crânienne ! Au tout début d’eux deux, ça l’amusait plutôt cette façon de refaire souvent le monde avec quelques verres de trop, de se fabriquer un avenir utopique, l’alcool aidant à libérer la parole. Ils avaient découvert ensembles des alcools rares des trésors de single malts

    Et puis le souvent était devenu quotidien, les single étaient devenus de minables blend

    Ca l’avait chiffonné, au début, cette lente dégringolade, cette espèce de déchéance qu’il voyait poindre, mais la routine, le boulot, la vie qui file à grand pas. Et puis, de plus en plus souvent, son frère qui déboulait sans prévenir, avec son abrutie de bonne femme, ils arrivaient tous les deux, quand ils voulaient, les anisés coulaient, ces putains de vins blancs qui lui filaient, à lui, d’épouvantables migraines. Quand il était rentré du boulot, hier soir, ils étaient là, encore, les deux affreux, empicratés et minables. Aimantée sur le frigo, la liste des courses qu’elle aurait du faire dans la journée, il avait laissé là son chéquier tout exprès, les courses pas faites, plus de café, il allait devoir, ce dimanche, se taper un infâme café lyophilisé, ça promettait un beau Dimanche, il avait bu…….. Oublier

    La lumière du jour traversait les persiennes, c’était la lumière d’une journée ensoleillée, cet après midi, au lieu d’aller se balader, il serait obligé de déboucher l’évier, de regarder le lave vaisselle qui déconnait.

     Elle dormait toujours, profondément. De toutes façons, il allait devoir se lever, prendre une aspirine pour éloigner la gueule de bois. Ca faisait un moment qu’il ne dormait plus, les gamins regardaient des merdes sur TF1, la télé trop forte, ils commençaient à se chamailler, à brailler, ça ne rigole pas ça à l’air sérieux !!!!

    Plus moyen de se pelotonner sous la couette. S’il n’intervient pas très vite, on va frapper à la porte, l’ouvrir sans attendre la réponse:

     « Papa, y a Kevin qui a renversé son bol de cacao ! »

     

  • Dimanche 1

     

    Le réveil n’a pas sonné ce matin, normal, nous sommes Dimanche, le jour se prête à la grasse matinée. Il ouvre les yeux le premier, se retourne vers elle, elle dort encore, c’est habituel, elle n’a jamais eu, elle n’aura jamais, le réveil facile. Quoiqu’il en râle, il a lui-même pris, au fil des années, goût à ces levers pianissimos. Au tout début d’eux deux, dès le premier son de clairon, le premier bip- bip du radio réveil, il sautait sous la douche, puis dans ses chaussures, prêt à partir, ayant avalé debout le thé, ou le café matinal, avalant en galopant un peu de matière solide pour éviter le coup de barre de 11h 00 qui, de toutes façons, viendrait.

    Il partait parfois sans l’avoir réveillée, sans l’avoir embrassée, comme ça, par pure discrétion.

    Ca l’avait chiffonnée, elle, ces départs silencieux, sans ces petits moments anodins, mais amoureux quand même ! Alors, petit à petit, il avait ralenti le rythme, s’était « adapté » à elle, laissé gentiment apprivoiser. Ce qui le mettait en colère, encore, c’était son impossibilité à être, elle, ponctuelle. Depuis le temps, il savait qu’il n’y pourrait plus rien, mais c’était plus fort que lui, ne pas être à l’heure, c’était d’une insolence inouïe, lui qui déclarait qu’il pourrait se fâcher avec la Terre entière pour faire un mot, il avait situé l’insolence ailleurs, dans ces retards systématiques.

     

    La lumière du jour traversait les persiennes, c’était la lumière d’une journée ensoleillée, on irait, cet après midi, marcher dans les vignes, au flanc de la cote, avec un peu de courage, on irait peut être jusqu’à l’orée des bois, jouer à cache-cache parmi les quelques fayards autochtones et les douglas implantés plus récemment, la journée s’annonçait paisible.

     

    Elle dormait toujours paisiblement, profondément. Il allait se lever, silencieusement, presque furtivement, lui préparer une orange pressée, un grand bol de ce Earl Grey qu’elle aimait tant, il lui amènerait tout ça sur un plateau, en ayant pris soin auparavant de se raser de frais, qu’elle ait un homme tout doux à embrasser, il allait se le ver quand……….

     

    …………… Des voix dans la maison, on chuchote, des bruits discrets, on s’apostrophe, un peu, mais discrètement, ça ne rigole pas ça à l’air sérieux !!!!

     

    Chuuuut ! Pelotonnons nous sous la couette, refermons les yeux. Dans quelques instants, pour être poli, on va gratter à la porte, l’ouvrir sans attendre la réponse, le thé sera trop fort, ou trop fade , trop sucré, ou trop peu mais ce n’est pas grave……… Les enfants nous apportent le petit déjeuner au lit.

     

  • Saskatchewan

     

    J’aime beaucoup le Saskatchewan, et je parle bien du Saskatchewan, état canadien et non pas uniquement de la Saskatchewan, rivière qui traverse l’état du Saskatchewan, mais j’aime bien aussi la rivière Saskatchewan : la rivière Saskatchewan ainsi que l’état du Saskatchewan tirent leur nom du mot Saskatchewan qui en indien sioux, ou crow, je ne suis pas sur, veut dire approximativement « Rivière Rapide ». Et là où c’est le plus drôle, au Saskatchewan, c’est qu’il n’y a pas que la rivière Saskatchewan, mais également des milliers de lacs poissonneux dans lesquels ce doit être un bonheur d’aller pécher pour peu que l’on se soit muni d’un véhicule blindé dont on ne laissera dépasser prudemment que le bout de notre ligne, eu égard aux  nombreux grizzlys Saskatchewannais, qui ne sont pas nécessairement très préteurs lorsqu’il s’agit de bouffe. Et même si on ne s’approche des nombreux lacs du Saskatchewan que pour cueillir des poireaux ou des radis noirs, les ours du coin sont tellement paranos qu’ils sont agressifs quand même, c’est un comble !

     

    Mais laissons un instant de coté  nos préoccupations plantigrades pour me permettre de vous expliquer plus clairement mon amour pour LE Saskatchewan. L’état du Saskatchewan à le privilège d’être 7 fois plus grand que la France, la plupart des habitants étant regroupés au Sud, notamment dans la capitale Saskatoon qui, malgré son nom amusant, n’est pas peuplée que de personnages de dessins animés, mais bel et bien d’êtres humains qui n’en ont pas grand-chose à faire de ce qui se passe au Nord, dans les superbes et immenses forêts giboyeuses du Saskatchewan où ce doit être un  bonheur d’aller chasser pour peu que l’on se soit muni d’un véhicule blindé dont on ne laissera dépasser prudemment que le canon de notre fusil, eu égard aux nombreux grizzlys Saskatchewannais  qui ne sont pas nécessairement très préteurs quand il s’agit de bouffe. Et même si on ne traverse les forêts giboyeuses du Saskatchewan que pour cueillir des navets ou des endives, les ours du coin sont tellement paranos qu’ils sont agressifs quand même, le comble des combles !

     

    Le climat du Saskatchewan est un climat continental, l’état du Saskatchewan étant l’état du Canada le plus ensoleillé, des étés  pas trop chauds, des hivers pas trop rudes, même s’il gèle quand même un peu, on est tout de même au Canada !

    Dans le Nord du Saskatchewan, la densité de la population atteint à grand peine les 1,5 habitants par km carré, on n’est donc pas incessamment ennuyés par l’accent ridicule des Saskatchewannais francophones, dont on ne comprend généralement, et à grand peine que la moitié de ce qu’ils nous baragouinent. De toutes façons, quand j’irai au Saskatchewan, ce ne sera pas pour m’enticher d’une espèce de Chapdelaine dont je ne pigerais pas une broque de ce qu’elle m’entrave, je n’irai pas au Saskatchewan pour vivre une grande histoire d’amour, juste, peut être, de temps en temps , je traverserai les immenses forêts giboyeuses, au volant d’une voiture de play boy, blindée comme il se doit, en ne laissant RIEN dépasser car il n’y a pas que pour la bouffe que les grizzlys Saskatchewannais ne sont pas partageurs !

     Oui, c’est sur, j’irai un jour au Saskatchewan………. Quand je saurai le prononcer comme il faut !

     

     

    PS : au regard de ce billet, je me demande si je n’ai pas écorné les formidables sensations que m’avaient procurées, gamin, mes lectures de Curwood et de Jack London……..