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  • Indélicatesse

    Concert des Enfoirés à la télévision il y a quelques jours. Même si je ne suis pas fan de ce type de prestation, le principe et l'investissement des vedettes me semble honorable.

    J'ai longtemps pensé que tout cela ne devrait pas avoir à exister, comme beaucoup,jusqu'à ce que je lise le bouquin consacré à Coluche , Le Pavé,sorti il y a quelques temps préfacé par Pierre Bénichou. Dans ce bouquin donc, est retranscrite l'intégrale d'une conférence donnée par Coluche auprès des Membres du "Grand Orient de France".Coluche ne se montre pas dupe sur la fondation des "Restos", et se rend bien compte qu'il ne faut pas compter sur l'Etat pour résoudre le problême et estime, en substance, que si sa notoriété et celle de ses "potes" peut faire avancer le schmilblick......

    La radio RTL s'est associée cette année a TF1 pour la diffusion du concert, et propose, en avant propos une série d'interviews, dont une de Jean Jacques Goldman, compagnon de la première heure des " Restos".

    L'interview prend par contre un tour délicat lorsque, évoquant les nouveaux arrivés dans la troupe que sont, je crois, la chanteuse Zaz et M Pokora, Goldman déclare: "Les nouveaux venus sont beaucoup moins égocentriques que les anciens". Sympathique pensée pour ceux qui, depuis le début des Concerts il ya plus de 20 ans, ont apporté leur pierre à l'édifice. Ca m'a rappellé Chirac, dans les Guignols de l'Info qui se baladait, il y a quelques années, avec une série de couteaux plantés dans le dos! Goldman ne serait il délicat que dans les paroles de ses chansons!

  • Omnibus

    En Province, les Trains Express Régionaux  ont vocation à acheminer les voyageurs de leur petit hameau, de leur petit village, vers la prestigieuse Capitale Régionale où on leur donnera accès au TGV. Certains même de ces trains régionaux font l’omnibus : ils desservent toutes les gares qu’ils rencontrent sur leur chemin. L’une d’entre elles a attiré mon attention ; il n’y descend jamais personne, je ne crois pas avoir jamais vu un passager  en arriver. Un jour que je me promenais, transporté ce jour là par une automobile que je conduisais même, non pressé par le temps, je décidai de faire un crochet par cette gare isolée, je voulais la  voir de plus près. En entrant dans la gare, si l’on exceptait l’automate à billet qui avait remplacé depuis longtemps un quelconque guichetier, ou même un chef de gare, si l’on exceptait également   le composteur jaune, tout semblait sortir d’une  autre époque, tout semblait hors du temps. A se demander  si tout, autour de cette gare, maison, arbre forêt n’avait pas été construit autour d’Elle, présente depuis  toujours, depuis la nuit des Temps. C’est bien simple, ce n’était pas une Gare, c’était « La Gare du Feu » !

  • Mission

     

    Il est assis au fond du parc. De chez lui, il a ramené un fauteuil pliant. Pliant et léger, de ces fauteuils que l’on trimballe quand on décide de partir en pique nique, que l’on se sent trop raide pour se contenter de la couverture écossaise que l’on étale au sol. Pour compléter le tableau, il s’est affublé d’un chapeau de paille à large bord, sorte de panama clair qui lui confère un aspect terriblement « vintage ». Entre ses mains, un bloc, un stylo, il ne sait pas bien faire les choses sans ces outils primordiaux, il est en Mission, il est là, silencieux, depuis des heures.

    La Mission, c’est lui qui l’a acceptée, avec bonheur. Lorsqu’il avait été question de trouver quelqu’un dans l’équipe pour éradiquer l’envahissement, pour supprimer ces saloperies sans transformer les pelouses en champ de mine, il avait relevé le défi, sûr de lui ; il avait fini de classer les dernières gravures qu’il avait à ranger, cela lui laissait un peu de champ libre pour accepter avec joie de passer quelques heures, quelques jours pourquoi pas, sous le délicieux soleil printanier qui invitait à la rêverie. Trouver une solution pour que ça ne finisse pas en champ de bataille…..

     

    Depuis des heures, des jours peut être, perdu dans ses pensées, Christian Chavassieux observe les taupes assis au fond des Jardins du Musée.

     

     

     

    Ps : allez jeter un œil sur l’excellent http://kronix.hautetfort.com/ de l’ami Christian, ça le mérite, comme on dit  dans nos campagnes!

     

  • Entendu dans le Bus 2

    "Ils l'ont eu Merah..... putain de fusillade!! Mais ils l'ont eu......

    Y z'ont pas pu l'avoir vivant mais, quelle était la solution? C'est sur, on aura les ligues d'extrèmes droite , et d'ailleurs qui relanceront le débat sur les extrèmismes mais bon....

    Le moyen de faire autrement.......

    Globalement, tout le monde est satisfait.......... Le propriétaire de l'appart' je dis pas mais.........

    Globalement, tout le monde est satisfait!

  • Fin de l'Aventure

    Le dernier générique défile sur l’écran, je suis un peu déçu, c’est terminé, j’en aurais voulu encore mais là, non, c’est fini, provisoirement j’espère, les bruits parlent d’une suite au cinéma. J’ai maintenant tout vu, englouti goulûment les derniers addendum, les épisodes pilotes et  tous les bêtisiers, 20 DVDs, une œuvre, je n’ai plus qu’à  refermer le coffret blanc du Livre VI, j’ai épuisé Kaamelott.

     

    Il m’a fallu quelques semaines, je n’ai pas voulu m’enfermer plus d’une trentaine d’heures, ermite télévisuel, Kaamelott n’est pas un huis clos, ça se passe aussi dans la forêt , mettre les pieds dans l’herbe entre deux épisodes était une condition sine qua non.

    Je n’ai pas découvert  la série lors de la première diffusion, quand je l’apercevais à la télévision, je trouvais tout ça drôle mais bon…. J’avais bien lu, il y a longtemps les textes de La Légende Arthurienne, je savais que tout cela était une des grandes bases de l’Héroïc Fantasy et de Tolkien que j’aime tant aussi. J’avais adoré  le «  Holly Graal »des Monthy Pythons  mais, le boulot qui ne me permettait pas d’être devant M6, l’intérêt du moment pour d’autres choses, ne m’avaient pas permis d’aimer cela d’emblée. Et puis, je crois que j’ai toujours découvert ce que j’aimais avec un temps de retard, J’ai attendu 20 ans pour adorer Star Wars, les diffusions télé m’avaient toujours prodigieusement emmerdé, alors que sur grand écran, pardon ! Attention, et j’y tiens, ne me voyez pas comme un fan, l’idée de « fanitude » m’a toujours ébouriffé. Athée, je suis, athée je resterai. L’idée d’admirer un Dieu m’étant intolérable, celle d’adorer un être humain me l’est bien plus encore. A tel point qu’adolescent, je ne tapissais pas les murs de posters divers, non je comblais les parois d’affiches qui me plaisaient. J’ai eu pendant des mois au dessus de mon pieu, l’image d’une paire de pompes de montagne qui annonçait une marche de village.

    Alexandre Astier reste malgré tout ça une sorte de génie. Créateur et acteur, réalisateur et musicien de son œuvre, son regard sur La Légende, et sur ces personnages venus du fond des temps, les dialogues éclatants, donnant à la série une vraie notion de tradition orale, me laissent  vraiment pantois. Ca doit être agaçant, parfois, de travailler avec un gars comme ça, il sait tout faire. Il avait  également écrit un petit texte, dans un livre d'hommage à Desproges, qui m'avait "remis quelques pendules à l'heure, quant à ce qu'était l'humour.

    La dérive, au fil des Livres, de la farce hilarante, au drame de cet homme seul qu’est le Roi Arthur, aurait pu décourager les premiers spectateurs, mais non, plus on avance, plus l’œuvre devient profonde, on ne se lasse pas, on attend avec impatience la suite au Cinéma.

     

    Le dernier générique défile sur l’écran, je ne me lasse pas, j’ai épuisé Kaamelott.