Auvergnitude

Elle est belle, brune et belle , j'ai toujours aimé les brunes. Elle est belle, trop belle pour moi sans doute, je manque toujours de confiance en moi. C'est le premier rendez vous ce soir, j'ai pris un gin tonic, elle un cocktail de fruits frais. Elle m'a parlé d'elle, beaucoup, et je me livre, un peu: je lui parle de mon Auvergne, de mon Auvergnitude. Je lui parle de ce pays que Vialatte et Fallet ont si bien décrit. Je n'évoque pas mon amusement pour les "bredins" de Jaligny, c'est encore un peu tôt. Elle me sait bon vivant, je raconte en ce sens. Je parle avec passion des lames damassées des couteliers thiernois, de randonnées épiques au Dôme ou au Sancy. Je lui parle d'Ambert, de sa mairie toute ronde, j'évoque avec passion Fourmes et Saint Nectaire, les fromages de Salers, la truffade, la Gentiane les tripoux,jambons et saucissons , les  saucisses de choux de Chabreloche et d'Arconsat 

............. "Ca m'a pas l'air halal, ton coin resplendissant !", me répond Norah, le sourire triomphant!

Procès d'intention

 

Pierre Tornade a disparu, c’est triste. Le seul qui se frotte les mains, c’est l’immense Michel Galabru :

 

 

 

« Je les enterrerai tous ! »

 

Quarantaine

 

Quarantaine, quel drôle de mot, quel vilain mot surtout, ça fait malade , isolement, exclusion. Penser que ce mot désigne également la période de la vie humaine qui laisse à penser qu’on a fait la moitié du chemin peut expliquer facilement la fameuse « Crise de la Quarantaine ». Je m’en suis, il y a déjà quelques années, sorti sans aucune souffrance : après une trentaine un peu tristounette, j’ai pris le parti de me dire que je passais, du jour au lendemain, du statut de « Vieux » trentenaire à celui de « Jeune » quarantenaire. Tout seul je vous dis, tout seul que s’est passé ! Une formalité !

 

Une de mes sœurs passe aujourd’hui ce cap délicat. On sait tous que ça la travaille un peu, mais bon, elle a le bon goût d’habiter à plusieurs centaines de kilomètres d’ici, dans un pays fort civilisé certes, mais non membre de la Communauté Européenne, les communications téléphoniques sont donc bien plus onéreuses, nous évitons donc facilement les pleurs quotidiennes de cette formidable femme,laissant l’épaule de son compagnon supporter cette avalanche lacrymale , Le Lac Léman a, dit on, en quelques jours, élevé son niveau général d’une Quarantaine, mais de centimètres pour le coup . Pas de désespoir ma grande ! La moitié du Chemin, si ça se trouve, tu l’as largement dépassée, le cancer et les accidents de voiture sont d’efficaces modérateurs de la longévité ! Ne pleure plus, ça va passer, de plus en plus vite tu verras. Laisse quelques larmes pour la cinquantaine, on ne sait jamais……….

 

CABREL

Je suis en train d'écouter Cabrel,j'ai pas choisi, c'est ce qui tourne sur l'ordinateur sur lequel j'écris ces lignes. Globalement, je l'aime bien Francis, des textes plutot bien écrits,souvent engagés, plutot bel homme, disent elles.Propre sur lui, le gars sur qui on peut compter pour l'Ethiopie ou les Restos. ENGAGE! Sauf peut etre une fois..... C'était il y a une dizaine d'années, une soirée d'hommage à Brassens. Son bel accent toulousain scandait un "Gare au Gorille Gare"drole et rythmé,bien agréable a entendre somme toute sauf que..... Si l'on écoute un peu attentivement sa version,on se rend compte qu'il saute à pieds joints le couplet ou le génial Georges évoque son impossibilité à choisir entre "un juge" et "une ancetre"! Francis a préféré éluder, engagé mais.......

Dans le Bus

Entendu dans le bus.....

Ce monsieur raconte a sa voisine de siege qu'il a sorti son amie de la panade contre vents, juge des tutelles et marées. Il conclut son explication par un: " J'aime pas voir les gens dans la merde!". Esprit tordu, cynisme, que sais je, je me retiens de lui lancer: " Et un bon combat de catch féminin à seins nus dans la boue, einh..... Kes' t'en penserais!"