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  • Dommage colatéral

    Elle râle, elle peste, elle proteste, elle s’indigne : comme chaque année, à cette époque, la diffusion du Tournoi de Roland Garros ne lui permet pas de suivre « Plus Belle la Vie » !

     

    Ce soir, les matches ont fini tôt, l’ordre revient, la « Saga » marseillaise commence à l’heure. Pendant ce temps là, en sortant du boulot, elle s’est faite renverser par un chauffard ivre, un bras cassé, elle va passer sa soirée au SAMU…………. Quelle conne !

  • Posologie( Enfin!)

    Un vin, qui s'appelle Médoc, ça peut pas faire de mal?


    ......Quand même.......

  • Les Clowns

    Fin de matinée, je traîne un peu, allume le téléviseur, impatient d’infos. Le poste s’allume sur la chaîne de la veille, il est 11heures et c’est Roland Garros. Je ne suis pas fan du truc mais  l’affiche m’intéresse : Tournoi des Légendes  ¼  de finales.

    Le Tournoi des Légendes est une épreuve à part : des anciens du circuit se rencontrent en double pour la plus grande joie du public. Il faut reconnaître que les concurrents du jour sont des pointures du genre, 2 clowns blancs, 2 augustes, l’un tempérant l’autre dans chacune des équipes. Muster et Bahrami contre Forget et Leconte. Il y a quelques années, quand ils étaient encore des pros, cette rencontre aurait senti la poudre mais là tout est calmé, ils ont tous plus de 45 ans, sont là pour s’amuser. Les arbitres ont reçu en ce sens des consignes de clémence.

    Et le match commence. Si les joueurs, largement dégarnis, ont perdu de vitesse, le jeu reste précis, assuré et précis. Entre les coups, les hommes s’amusent, photographient le public, se moquent de l’un, de l’autre, les échanges sont courtois, amusants, presque légers. Leconte, entre deux jeux, relace les souliers de l’arbitre, Bahrami, au beau milieu d’un point, dédicace son livre à un des spectateurs, les autres attendent, en gentlemen, le public s’esclaffe. Vue d’avion sur le stade, rond comme une arène ou comme un chapiteau.   Au milieu de cette piste, de terre rouge battue, on rit des facéties, on oublie vite le score et même qui a gagné. Midi à peine passé, le match est terminé, le contraste est frappant entre la froideur des pros et la chaleur de ces anciens, on imagine sans peine, qu’à la sortie du court, ils sont allés déjeuner ensembles.

  • Patoisants

    Durant cet hiver froid, le gel a provoqué un dégât des eaux dans une des salles municipales du village ; le temps que tout cela soit réparé, la mairie et les différentes associations se débrouillent pour organiser les différents évènements planifiés. Ce soir, c’est à l’église que j’assiste à un spectacle en patois, en fait, un spectacle de chants en patois. Impie que je suis, l’idée d’écouter des chants profanes dans un lieu sacré me comble d’aise !!!!

    Le patois est certainement pour moi  la première occasion, enfant, de rencontrer une langue « étrangère », langue que je comprenais sans difficulté sans toutefois la parler. Je fais partie de cette génération qui a entendu des personnes dans la force de l’âge s’exprimer en patois, ce n’est donc pas, pour moi, uniquement  une langue de « vieux ».

    Sans aucunement se prétendre chorale, le groupe de chanteurs de Saint Romain d’Urfé nous gratifie d’une douzaine de chants, traditionnels ou réécrits de leur cru, réjouissant la soixantaine de tètes blanches présentes sur les bancs de l’église, en effet, pas de « jeun’s » dans le public, du haut de ma quarantaine un peu dépassée, je passe pour le gamin de l’étape.

    La soirée se poursuivra dehors, devant la bibliothèque et un petit apéritif, plutôt copieux, bal improvisé, il y a des petits bonheurs comme ça !

     

    PS : En rentrant, je me mets quand même, bien fort dans les oreilles,  « Highway to Hell » de AC/DC, pour ne pas oublier……

  • J'habitais Roanne 2

     

    ................ Me voici donc devant le tant attendu « J’habitais Roanne », peur de l’ouvrir, comme un môme face à un paquet de Michokos ou de Régalads, peur de le finir trop vite, de déplorer qu’il n’en reste plus……

     

    ………. Bien fait de déplorer, le bouquin ne m’est pas tombé des mains, bien au contraire, j’ai lu d’un trait l’histoire d’amour entre Christian et sa ville, biographie teinté d’un peu d’histoire de la sous préfecture de La Loire et de ses quartiers.


    Bourbauvergnat de cœur et de sang, quoique né Rue de Charlieu dans ce Faubourg de Paris, dédié, comme tu l’écris Christian, au début et à la fin de la vie, je ne me sens pas réellement Roannais, j’ai passé mon enfance à Riorges et sur la Cote Roannaise, ce qui n’a rien à voir, il y a une forme de chauvinisme infernal par ici : amusez vous à dire à un gars né Clinique Adrian, de l’autre coté du pont, amusez vous à lui dire qu’il est Roannais et vous prenez un risque, Nan, il est Costellois ! Rivalité pacifique cependant, point de Velrans ni de Longeverne par ici, point de « Guerre des Boutons » en Pays Roannais.

     

    Nous n’avons que quelques années d’écart Christian, nés chacun à une extrémité de la même décennie, j’ai donc reconnu dans la plupart de tes descriptions, dans beaucoup de tes souvenirs, des images qui m’appartiennent aussi, la raideur de la pente du Faubourg Clermont, le marché de la Place Victor Hugo, nous partageons, chacun à notre façon, un portrait de Ponthus, que j’ai osé appeler clochard, mais que je n’aurais pas osé trimballer dans une automobile, en plus je n’en ai  pas, nostalgie, certes, mais nostalgie légère, vagabonde et presque joyeuse à travers ton livre, comme un sachet de bonbons engloutis trop vite,il m’en manquait encore un peu…………… Merci !