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La caissière du supermarché d'à coté part en retraite dans un mois, elle en discute avec ses clients.Tout le monde est d'accord pour lui dire qu'ellel'a bien méritée. je me joins au choeur des louanges, mais, je l'envie quand même un peu; pas jaloux,non, mais je rêve quand même un peu de ce moment où je pourrai, jour après jour, m'éveiller sans le douloureux supplice du réveil matin.........
Lorsque je demande à ce collègue, qui vient d’arriver comme moi, comment il se porte, il me répond dans un grand sourire radieux :
« La Super Pêche, une frite extra, quel plaisir d’accueillir nos clients au téléphone ! »
Il me laisse là, pétrifié d’incompréhension. En s’éloignant il me glisse :
« Poisson d’Avril ! »
Damned ! Il m’a berné, nous sommes en Novembre !
Sur le trottoir d’en face, l’homme avance d’un pas alerte et rapide. Il porte à la main, outre un sac de la pharmacie toute proche, deux cannes et un déambulateur. En réfléchissant un instant,on comprend qu’il vient d’effectuer ces achats pour une mère, une épouse, un vieil oncle ou même une sœur peut être même, touchée par une maladie invalidante.
Il est plaisant cependant de l’imaginer soudainement Miraculé, cet homme, qui avance d’un pas alerte et rapide sur le trottoir d’en face
Difficile de prendre encore au sérieux les propositions faites par les dirigeants de l’Entreprise : promesses fumeuses non suivies d’effets, irrespect des conditions d’hygiène et de confort des salariés, il n’y a qu’observer de plus près, pour se persuader du bien fondé de mes propos, la liste des Sauveteurs Secouristes du Travail. La première des titulaires du statut salvateur, charmante et dévouée par ailleurs, porte le nom d’un défunt humoriste québécois spécialisé dans les caméras cachés…………
Ca fait maintenant quelques temps que l’objet trône sur le four en inox, dans la cuisine. Il est ancien, mais pas rare, on en trouve encore facilement dans les vide –greniers, pas de réelle autre valeur que celle que je lui accorde, il ne sert plus, je l’ai, depuis toujours, remplacé par un de ces descendants électriques, plus précis, moins déco, moins authentique je vous l’accorde, mais il est là, je le porte haut et fort, c’est un souvenir familial qui me vient de mes grands parents. Il est commun, je le disais, on en trouve encore beaucoup, commun mais unique, il porte, sur le flanc droit, une décalcomanie appliquée avec grand soin par je ne sais lequel de mes oncles, de mes cousins plus âgés, je crois que je ne saurai jamais. La décalco représente le senõr Oliveira da Figuera, personnage secondaire de Tintin, génial marchand qui vendrait du sable dans le désert. Le pommeau de bois qui surplombe la manivelle est usé et poli par les mains nombreuses qui l’ont manipulé, le petit tiroir réceptacle fonctionne encore parfaitement, sur la face avant, le logo « Peugeot Frères » est encore impeccable. Et dire qu’on nous emmouscaille avec les nouvelles machines à capsules, on ne sait pas ce que l’on perd.