Quarantaine

 

Quarantaine, quel drôle de mot, quel vilain mot surtout, ça fait malade , isolement, exclusion. Penser que ce mot désigne également la période de la vie humaine qui laisse à penser qu’on a fait la moitié du chemin peut expliquer facilement la fameuse « Crise de la Quarantaine ». Je m’en suis, il y a déjà quelques années, sorti sans aucune souffrance : après une trentaine un peu tristounette, j’ai pris le parti de me dire que je passais, du jour au lendemain, du statut de « Vieux » trentenaire à celui de « Jeune » quarantenaire. Tout seul je vous dis, tout seul que s’est passé ! Une formalité !

 

Une de mes sœurs passe aujourd’hui ce cap délicat. On sait tous que ça la travaille un peu, mais bon, elle a le bon goût d’habiter à plusieurs centaines de kilomètres d’ici, dans un pays fort civilisé certes, mais non membre de la Communauté Européenne, les communications téléphoniques sont donc bien plus onéreuses, nous évitons donc facilement les pleurs quotidiennes de cette formidable femme,laissant l’épaule de son compagnon supporter cette avalanche lacrymale , Le Lac Léman a, dit on, en quelques jours, élevé son niveau général d’une Quarantaine, mais de centimètres pour le coup . Pas de désespoir ma grande ! La moitié du Chemin, si ça se trouve, tu l’as largement dépassée, le cancer et les accidents de voiture sont d’efficaces modérateurs de la longévité ! Ne pleure plus, ça va passer, de plus en plus vite tu verras. Laisse quelques larmes pour la cinquantaine, on ne sait jamais……….