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Calamités Quotidiennes - Page 372

  • Objet culte

     

    Ca fait maintenant quelques temps que l’objet trône sur le four en inox, dans la cuisine. Il est ancien, mais pas rare, on en trouve encore facilement dans les vide –greniers, pas de réelle autre valeur que celle que je lui accorde, il ne sert plus, je l’ai, depuis toujours, remplacé par un de ces descendants électriques, plus précis, moins déco, moins authentique je vous l’accorde, mais il est là, je le porte haut et fort, c’est un souvenir familial qui me vient de mes grands parents. Il est commun, je le disais, on en trouve encore beaucoup, commun mais unique, il porte, sur le flanc droit, une décalcomanie appliquée avec grand soin par je ne sais lequel de mes oncles, de mes cousins plus âgés, je crois que je ne saurai jamais. La décalco représente le senõr Oliveira da Figuera, personnage secondaire de Tintin, génial marchand qui vendrait du sable dans le désert. Le pommeau de bois qui surplombe la manivelle est usé et poli par les mains nombreuses qui l’ont manipulé, le petit tiroir réceptacle fonctionne encore parfaitement, sur la face avant, le logo « Peugeot Frères » est encore impeccable. Et dire qu’on nous emmouscaille avec les nouvelles machines à capsules, on ne sait pas ce que l’on perd.

     

  • Clic clap

     

    Clic clap, clic clap, le bruit est si caractéristique qu’on le reconnaît entre tous, clic clap, clic clap, claquement métallique, clic clap, clic clap, gage de qualité qu’ils disent, clic clap, clic clap, garanti à vie, longtemps objet culte, clic clap, un peu bobo, mais maintenant, clic clap, les interdictions bien pensantes de ces dernières , clic clap, années, l’ont rendu un peu subversif, le clic clap, pardon le Zippo, briquet tempête, luxe abordable.

     

    Mais quel luxe, je vous le demande ? Le recharger si souvent, se souiller si vite les mains de cette essence à l’odeur si caractéristique. Avec un Zippo, même la flamme sent différent !

     

    Le Zippo est un objet culte, on l’égare, on le perd parfois, on le collectionne même, dernier vestige d’une Amérique qui nous a fait réver, le chewing gum est devenu banal, le Big Mac est devenu poison.

     

    Je me moque, mauvais esprit que je suis, mais j’en possède moi mème un, modèle, un peu rare, c’est un spécial pipe, à tête spéciale…… A ce propos, je vous abandonne, je suis un peu inquiet, je ne sais pas où je l’ai égaré la dernière fois, clic clap, clic clap, clic clap, clic clap, clic clap………

     

  •  

    Le Aï, mammifère tropical des forêts d’Amérique Centrale et du Sud a un régime alimentaire bien particulier qui fait de lui , à l’exception des gastéropodes, l’animal le plus lent de la Création, il ne se nourrit que de feuilles, fort peu calorique, ce qui explique son peu d’entrain. Y a-t-il pourtant quelqu’un pour lui reprocher ses retards incessants ? Non !

     

     

     

    Dans ces conditions alors, veut on bien m’expliquer, une bonne fois pour toutes, la propension des Editeurs a hurler après les Ecrivains et autres dessinateurs  qui se nourrissent quotidiennement et quasiment exclusivement de la même matière que le sympathique arboricole ?

     

  • Instinct

     

    Le médecin lui avait formellement interdit de consommer des excitants et pourtant, dans un élan  incontrolé, il avait dévoré celle qui déclenchait toute sa libido.

     

  • Camouflage

    Dans mon quartier se trouve le supermarché d'un grand distributeur français. J'y vais régulièrement, c'est bien pratique et près de chez moi.

    Mais pas seulement.........

    J'y vais aussi car j'y trouve un produit qui n'existe nulle part ailleurs: ce geoupe de distribution stéphanois que l'on doit à Guichard et Peyrachon est le seul à proposer un papier toilette parfumé à la ................. Pêche!!!!!!!!!!!!

    Et ça, ça m'amuse énormément..............