Humour à mort.

Le vieil écrivain vient de mourir; reconnu par ses pairs, et par ses lecteurs, comme un grand auteur, pétri d'anticonformisme et d'humour ravageur, la cérémonie , sans fleur, ni courone rabbin, prêtre ou représentant religieux, conformément  à ce qu'était l'homme.

Dans cette fraîche matinée de début d'hiver, quelques personnes, la famille, quelques amis et trois journalistes sont rassemblées dans l'allée centrale du cimetière du village. Le cercueil repose sur une paire de tréteaux, un micro sur pied attend les paroles des gens présents. De la paire de baffles, on entend alors la voix du défunt, provoquant une soudaine émotion. Le discours a manifestement  été enregtré il y a quelques temps, la voix n'a pas le chevrotement qu'elle avait à l'approche du trépas, l'idée était donc largement préméditée: 

« Chers  amis, chers tous, qui êtes présents en ce jour funeste, comme je n'ai trouvé personne ayant le talent pour le faire, je suis quand même le plus génial des écrivains de ce siècle, je vais vous  faire maintenant mon propre éloge funèbre, puisque j'en suis complètement satisfait......»

 

Bonne nouvelle?

Vous aurez certainement remarqué que les accointances politiques du Calamiteux vont plutôt vers la gauche gauchiste.Apprendre cependant que Jean Marie Le Pen récupère un pouvoir de nuisance au sein du Front National l'amuserait plutôt.

Nouvelle vie

Elle a rendez vous  avec la CARSAT pour faire le point sur sa retraite, les trimestres manquant, les documents manquant. Elle est arrivée au bureau, ses papiers dans une boîte  à chaussures. Ça à beau être du 45, toute  une vie, dans une boîte  à chaussures, ça fait bizarre, ça fait urne funéraire.

Dans le bus....

« Le flamant rose, c'est joli à voir, c'est élégant. Mais, à bouffer, c'est coriace, le goût est dégueu. Le flamant rose est fourbe.».

Le bon côté des choses

La décision était tombée, rapide et imposée un  peu brutalement, un décalage de ses horaires de travail allait le contraindre  à une réorganisation de son quotidien. Ça l'agaçait, le contrariait profondément. Maigre  consolation cependant, il  ne serait plus obligé d'attraper son bus aux heures bondées des collégiens et lycéens autistes et bovins, vautrés , pieds sur les sièges, transpirant les effluves adolescentes de chaussettes sales et d'hygiène douteuse. La proximité de ces broutards à la puberté puante finissait par l'incommoder.