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  • Egratigné

     

    A quarante ans dépassés, on peut imaginer qu’il a déjà été égratigné par la vie : une sérieuse dépression il y a bientôt 10 ans en est le plus bel exemple. Plusieurs tentatives de suicide, un séjour en hôpital psy, une psychanalyse, ça vous marque un homme ! Tout va mieux aujourd’hui, il a retrouvé sa bonne humeur. Un doute subsiste encore parmi ses proches : quand il déclare qu’il a envie d’aller bosser comme d’aller se pendre certains se demandent s’il n’y va pas, en fait, avec plaisir………… Et ça l’amuse beaucoup………..

     

  • Laïc

     

     

     

    Un collegue de travail m’a convié l’autre soir à une cérémonie évangélique, sorte de « messe » gitane pour être lapidaire dans l’explication. Il me sait profondément laïc, mais surtout, semble t’il, d’esprit ouvert.

    Laïc, je le suis, quoique catholique contre mon gré, ayant bénéficié d’aspersion curetonne à une époque de ma vie où mon avis n’avait pas été sollicité. Par révolte facile, j’ai revendu depuis longtemps ma médaille de baptème aux Marchands du Temple pour acheter des capotes. J’ai, comme beaucoup, poussé le vice catéchistique jusqu’à obtenir un beau stylo à plume et une jolie montre. J’ai, ensuite, consciencieusement, lu les Evangiles, je leur ai très vite préféré Desproges dont le :  « L’homme à inventé Dieu, le contraire reste à prouver », est poour moi une référence. Ne comptez pas sur moi cependant pour croasser ostensiblement devant une procession, si certains s’y retrouvent à travers une pratique religieuse quelle qu’elle soit, le choix d’une idole, d’une foi, est un investissement personnel, tant qu’on ne m’oblige pas à embrasser des statues, ou des idées qui ne sont pas miennes.

     L’ami David m’a donc convié à assister cette rencontre évangélique, j’ai accepté.

     Tout cela se tient donc sous chapiteau, planté au milieu d’un grand pré, nombres de caravanes entourent la tente, les gamins s’égayent tout autour, ça fait quand même bien moins triste et solennel que ces tristes églises qui jalonnent les villages de France. Les églises n’ont pas toujours été si austères, on sait qu’au Moyen Age, ces lieux de culte étaient peints de couleurs vives, c’était une époque ou les églises étaient un lieu d’accueil, ouvertes à tout moment, comme le chapiteau que j’ai en face de moi, la toile de l’ouverture se soulève dans le léger vent du soir. Il y a un coté festif à tout cela, deux guitares et un clavier interprètent des airs de jazz manouche, j’aime beaucoup Bach, certes, mais cette musique là est plus légère, plus estivale à entendre. Sous le chapiteau, cela sent l’herbe fraiche, la belle saison approche….

    On s’installe sur des chaises de jardins, face au petit podium, nombreux sont ceux qui tiennent une Bible à la main. Le Pasteur égrène des histoires, du vécu, de SON vécu, comment Jésus l’a aidé, un Jésus qui, dans la vie  de chacun, effectue des miracles, petits ou grands, pour ceux qui croient en lui, le Pasteur ne parle que du quotidien, il considère, je suppose que chacun, chez soi lit régulièrement le Livre, pas, ou peu de volonté pédagogique, le prêche n’est pas un cours magistral, il illustre par l’histoire de chacun des protagonistes , le miracle du Christ. Tout cela est ponctué de chants, de cantiques. Un dernier prédicateur vient haranguer les spectateurs, discours enflammé, incessant, prières…….

    La soirée ne m’aura pas apporté la foi, Dieu est toujours pour moi un être hypothétique, la façon d’en parler, ce soir était pourtant fort différente de ce que j’avais pu voir jusque là dans ma vie, les pasteurs des Mission évangéliques ont certainement trouvé une manière de parler de la Foi certainement plus proche du peuple que le clergé catholique. Je ne suis pas convaincu, non, mais le discours est certainement plus convaincant……

     

  • Un petit rien

     

    Jour férié, nous sommes réunis pour un repas familial, une bonne dizaine autour de la table, petite bande de cousins. Non contents d’être des cousins, nous sommes également des amis, amis de toujours en sorte. C’est toujours un bonheur, un plaisir d’être ensembles. Avec nous, la génération d’après, nos enfants, partis eux aussi pour une nouvelle histoire, de 2 à 15 ans, ils sont la suite de l’histoire, ces petits moments ne doivent pas être négligés. 

    Après le repas, balade au bord de la Loire, le soleil est là, le vent est un peu frais, on se pose dans ce petit parc de jeux, un toboggan, deux balançoires « tape cul », d’autres enfants sont là, les gamins fraternisent.

    Arrive l’Imbécile, le caillou dans la chaussure, sa gamine peut avoir 4 ans, brunette mignonnette. Au bout d’une corde, il tient un American Staff, chien classé dangereux, non muselé. Pour s’amuser avec sa môme, il lâche la laisse, laissant le clébard divaguer, lui gueulant des « assis » et des « au pied », inefficaces. Le connard ne peut pas ne pas se rendre compte que l’aire de jeu est désertée, volée de moineaux fuyant à l’arrivée du chat. On s’est rapprochés du bord du fleuve, on s’essaye aux ricochets, lui, ridicule, semble satisfait d’avoir créé une sorte d’aire de jeux privée, rien que pour lui, sa gosse et son molosse, faudrait surtout pas lui donner une arme qu’en ferait il ? 

    Au bout d’une vingtaine de minutes, il s’en va, il repart, la volée de piafs revient, la pression retombe, on organise une partie de foot sur le terrain de boules, ça rigole et ça court, la parenthèse est bien vite refermée, quand on reparlera de cette journée, on évincera le Connard de notre mémoire, ces instants de bonheur ne seront pas gâchés.

     

  • Entendu dans le Bus 3

    Le bus n°5 cahote et crachote, le freinage est plus qu'aléatoire, et, plus étonnant encore, a l'arrêt, le bus tangue, de babord a tribord. Pour sur, le bus ne finira pas la journée!

    Le chauffeur désespère, et espère, qu'il finira au moins cette tournée, et s'excuse auprès des passager bringuebalés..... A la descente du bus un passager déclare:

    "Mais c'est pas possible,il a eu son permis dans le Space Mountain ou quoi?"

  • Politique Fiction

     

    Une salle comble et bruyante, un public excité. Tout au milieu un ring, vers le quel tous les regards convergent. Dans le coin gauche, culotte rouge avec faucille et marteau, Jean Luc Mélenchon, les deux yeux injectés de sang. Dans le coin droit, culotte bleu marine, Jean Marie Le Pen, œil du tigre. Je lève les yeux, une banderole indique que nous sommes au Palais des Sports de Hénin Beaumont. L’arbitre donne les dernières consignes, il devra être très vigilant sur les coups bas, la cloche retentit, c’est le réveil matin, je ne connaîtrais pas le verdict des burnes !