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Le Coui

 

Insomnie passagère, cela arrive à tous, pas envie de lire, cerveau pas dispo, France 5 rediffuse, au beau milieu de la nuit , un épisode de l’émission « Fourchette et sac à dos » présentée par la très blonde, et très jolie, Julie Andrieux. Fini Maïté et autres vieux chefs ventripotents, la télévision confie maintenant ses émissions gastronomiques à de fort belles ambassadrices, on ne saurait s’en plaindre…..

 

L’émission du soir est consacrée au Pérou, au moment où ma zapette échoue sur le programme la charmante blonde est, accompagnée d’un paysan andin, devant des clapiers, clapiers où se trouvent des couis.

 

 

 

Le coui est appelé ainsi, égard certainement à l’onomatopée qu’il produit lorsqu’il cherche à s’exprimer, et le coui n’est, puisque vous vous interrogez, le coui n’est, ni plus ni moins qu’un cobaye, un cochon d’inde, si vous préférez, mais survitaminé, parce qu’élevé, non pas pour l’agrément des chères têtes blondes, euh brunes des petits incas mais bel et bien comme source de protéines animales des paysans péruviens.

 

Je vois d’ici vos mines horrifiées, végétariens de tous poils, je vois se dresser les vôtres sur vos avant bras nourris au tofu et au jus de navet, je vos vois, mères attendries devant vos enfants jouant avec Coco, Picotin, ou tout autre prénom donné au rongeur qui rend la solitude de votre enfant unique moins difficile à supporter mais, rassurez vous, rien de grave, ça n’est, ni plus, ni moins qu’un lapin à oreilles courtes comme il s’en mange tant de par nos contrées.

 

 

 

La , très jolie, Julie, semble un peu effarée que l’on puisse consommer cette si jolie bébête et c’est justement dans ce moment d’effarement que le pèquenot américain saisit le plus joli des couis, le marron clair, le plus mimi, le plus meugnon de tous et l’engouffre dans un sac, ainsi, dit il dans un espagnol littéraire, il ne bougera pas et se sentira apaisé, apaisement de courte durée car, à peine franchie la porte du hangar, Pablito, c’est le prénom de notre homme, saisit la bête et lui tord le cou sans autre forme de procès. On sent alors Julie au bord du malaise, l’œil proche de tourner, on repense forcément à l’image de la divine Maïté, sur FR3 à l’époque, trucidant des anguilles à coup de gourdin.

 

On peut sembler effaré par ce genre de pratique, mais reste que c’est un choix de la production de l’émission de conserver au montage final les images un peu brutales de cet abattage, ainsi que de l’ébouillantage de la bête avant le nécessaire passage en cuisine.

 

Je fais partie de cette génération de personnes qui ont vu, encore, dans nos campagnes, des déshabillages de lapin, bien souvent abattus d’une habile manchette derrière la nuque, cela me choque certainement moins que les tueries télévisuelles dont on nous gave de nos jours dans une indifférence presque unanime, j’ai donc un peu de mal à comprendre que l’on taxe d’horribles et insoutenables les images de la mort de Kiki,dont la Ravissante se régalera ensuite, après un long passage à la broche car, c’est bien connu, le cuit se mange bien coui, pardon, le Coui se mange bien cuit .

 

 

 

La présentatrice évoquera, après s’être léché les doigts le coté un peu primitif de tout ça, pourquoi pas ? Mais ce que ne sait, certainement pas la jolie blonde c’est que, dans un des plus grands classiques de la cuisine familiale française, le « Je sais cuisiner » de Ginette Mathiot, paru au début des années 1930, et sans cesse réédité depuis, on trouvait, jusqu’en 1986, au moins, une délicieuse recette de « Cochon d’Inde sauté » ! Vous avez dit primitif ?

 

Commentaires

  • très bon rappel. Mpn père avait des cochons d'Inde dans son jardin. Je crois qu'ils étaient destinés aux laboratoires. Enfin, je n'ai jamais essayé d'éclaircir ce point.

  • J'en ai un à la maison : bien gros et bien gras.
    Ginette aurait-elle une recette pour le cuisiner à Noël ?

  • je retrouve, dans la journée, la recette de Ginette, je te l'envoie par retour de mail!

  • Pensons également, cher Maître, à ces pauvres et innocents additifs alimentaires, tels l'hexaméthylènetétramine, poétiquement surnommé E239, la cryptoxanthine, E161c, ou encore le para-hydroxybenzoate d'hépthyle, E209. Que les 2997 autres membres de leur famille veuillent bien me pardonner si je ne peux tous les citer ici.
    Leur sort est ignoblement dramatique. Ils voient le jour dans d'avenantes usines chimiques où ils sont l'objet de toutes les attentions et de multiples câlins. Mais tout cela n'est qu'hypocrisie et sournoiserie. Leur croissance à peine terminée, sans pitié ni remord, les additifs sont, par centaines, sacrifiés sur l'autel de nos assiettes.

  • Tout soudain, un doute affreux m'étreint. Rassurez moi, cher Maître. Poly n' a tout de même pas fini en cheval melba?

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