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Calamités Quotidiennes - Page 412

  • Oscar Pilli

     

    Oscar Pilli est un soldat, Oscar Pilli est capitaine. Il est affecté dans une unité médicale égarée quelque part dans le désert de Libye, pas très loin de Bengazi, car Oscar Pilli est chirurgien, Oscar Pilli fait partie de la prestigieuse armée du Duce pendant la seconde guerre mondiale

     

    Tout médecin qu’il soit, Oscar est inquiétant, irascible, il humilie ses hommes, qui le jugent cinglé. Cinglé Oscar Pilli ? Certes, chaque matin, il accompagne le soleil dans son lever, certes, chaque matin, au beau milieu du désert, il est entièrement nu face à l’astre du jour, quant à y voir quelque chose d’anormal.

    Oscar Pilli est kleptomane, Oscar Pilli est coprophage, Oscar Pilli fait l’amour avec les mouches, de là à en conclure qu’il est dément, c’est un pas que son commandant, le major Belucci ne saurait franchir.

    Car ça l’arrange, le major, de jouer à l’aveugle. Il souhaite a tout prix être réaffecté en Italie, auprès de sa femme bien aimée, beaucoup plus jeune que lui, et plus qu’accro au sexe, belle aubaine pour un major libidineux !

     

    Le seul officier qui peut le remplacer immédiatement, le major Belucci, c’est Oscar Pilli, pressé de partir Belucci, alors, la folie du Capitaine……..

    Et Belucci s’en va, Oscar Pilli et sa folie prennent le pouvoir, humiliations au quotidien, violence, le sous lieutenant Luppi, psychiatre de son état, et les autres médecins du camp envoient un courrier anonyme à la commission médicale, il faut débarquer Oscar Pilli, le réformer. La visite de la commission est poignante, Oscar Pilli s’écroule littéralement, bouleversant, mais une fois encore, Oscar Pilli a des appuis, il sauve sa peau, bien malgré lui, encore…

    Il faudra une mort, celle d’un soldat sur la table d’opération du chirurgien Oscar Pilli pour qu’il soit rendu à la vie civile, enfin .

    Redevenu civil, Oscar Pilli s’étiole, on le retrouve dans un bordel libyen, amoureux de la mère maquerelle, qui l’adore également.

     La mort d’ Oscar Pilli est à son image, rayonnante et désolante : réintégré, on ne sait comment, par quel subterfuge, par quel piston, dans l’armée, il est abattu, dans le dos par un « allié » allemand, lors d’une charge solitaire et héroïque, mais surtout désespérée, réel suicide ! Oscar Pilli est mort en héros, nous sommes en 1942.

    Les cinéphiles auront reconnu « Le Fou de Guerre », de Dino Risi, sorti en 1985 et sélectionné cette année là au Festival de Cannes, je viens de revoir le DVD Hier. Film peu connu, pour moi pas assez reconnu, il raconte l’histoire d’ Oscar Pilli à travers le regard de Marcello Luppi, psychiatre militaire campé par l’excellent Beppe Grillo. Il est bon de se rappeler qu’avant de s’adonner au cinéma, Dino Risi fut lui-même médecin psychiatre. Dans ce film, il entraîne avec lui l’excellent Bernard Blier, en major Belucci, et l’excellent Coluche, terrible Oscar Pilli !

     Quand on évoque Coluche et la tragédie, on s’arrête un peu vite sur le « Ciao Pantin », de Claude Berri. Dans «  Le Fou de Guerre », également produit par Berri, Coluche est impressionnant, jouant ce fou cruel et désarmant ; la scène de la commission médicale, où Oscar Pilli s’effondre devant la photo d’un petit garçon, est déchirante. Coluche est mort un an après la sortie du « Fou de guerre », qu’aurait été la suite de sa carrière d’acteur, impossible de le savoir, le film de Dino Risi est à mon avis, trop méconnu, presque ignoré, à voir, absolument……..

     

  • Ménage

     

    J’allume le PC pour créer ma petite sélection musicale du matin, ménage à faire à fond, il faut se motiver. Alors, alors, c’est parti :

     

    • Song for Guy d’Elton John

    • Les divorcés de Michel Delpech

    • Ne me quitte pas de Jacques Brel

    • L’hiver de Vivaldi

    • Le concerto d’Aranjuez de Rodrigo…………

     

    Je me demande si la perspective de ménage ne me file pas un sérieux coup de blues ?

     

  • Fair Play

     

    Les footballeurs de l’Olympique Lyonnais ont remporté cette année la Coupe de France.

     

    De retour dans la Capitale des Gaules, portés en triomphe par leurs supporters, certains joueurs ont entonné une délicate chanson à l’égard des « bâtards » et des « racailles «  que sont leurs voisins stéphanois de l’ASSE.Le Président Aulas, quant à lui,interrogé sur RTL ne comprend pas la colère des stéphanois, selon lui,si on regarde le dictionnaire, se faire traiter de batards n'a rien d'insultant. Moi qui imaginait, innocemment, que ces jeunes gens étaient confortablement rémunérés pour porter haut et fort les valeurs du sport et du fair play, quelle déception. Il y aurait des abrutis parmi les footballeurs ?

     

  • Principe de Précaution

    Un jeune homme a disparu mystérieusement à Bordeaux, c’est le quatrième en quelques mois, les 3 précédents ont été retrouvés noyés dans la Garonne. La Préfecture de Gironde a décidé de restreindre les horaires d’ouvertures des établissements proposant de l’alcool à la vente la nuit.

    Mais, Bon Sang de Bois !

     

    C’est pas dans des débits de boissons qu’ils ont été retrouvés morts les gars !

     

     

    Il faut vider la Garonne !

  • Comédie chantée

     

    C’est à un spectacle, une comédie chantée pour être plus précis, à laquelle je suis invité il y a quelques jours. Je connais les activités de l’Amicale Laïque qui organise le spectacle, je sais que je ne suis pas forcément raide dingue du genre mais j’y suis convié par une amie de longue date que je n’ais pas revue depuis…… depuis…… oulah ! Tout ça ?

     

    Je me pointe donc au rendez vous, vaillamment, entre deux des nombreuses averses que nous a distillé cet Avril giboulesque. On se reconnaît tout de suite avec Mylène, on se salue, on s’assure, très courtoisement, qu’on n’a pas changé ! J’ai doublé de volume depuis le temps ! Merci Mylène de ta délicatesse, je t’adore…. On discute de ce qu’on était, de ce qu’on est, de ce que l’on devient, on parle des vieux copains, de ce qu’ils sont devenus, rien que pour ça, déjà, l’après midi était réussie !

     

    Je suis arrivé un peu en avance, la salle est loin d’être pleine, mais je m’installe, c’est une de mes habitudes de metteur en scène, au dernier rang : quand je dirige une troupe de théâtre, et surtout lorsque ce sont des adolescents, une des premières choses que je leur dit c’est : « Ok, vous aurez vos potes au premier rang, mais n’oubliez jamais que vous jouez aussi pour les spectateurs du fond de la salle ». Je me pose donc, force de l’habitude, à mon poste stratégique.

     

    Le principe du spectacle est donc simple : raconter une histoire en la parsemant de nombreuses chansons du répertoire français principalement et de quelques succès anglo-saxons. Il n’y a donc QUE le principe qui est simple, car écrire un tel spectacle quand, en plus, on a plus de quarante enfants et ados à inclure dans le spectacle, quand il faut laisser un peu de place à tout le monde, c’est un travail herculéen pour un metteur en scène amateur normalement constitué. J’ai un profond respect pour ce type de colosse !

     

    Alors, certes, tout n’a pas plu à mon œil de metteur en scène, des comédiens un peu statiques, des textes parfois un peu difficiles à comprendre parce que déballés trop vite et ce malgré la sonorisation, un jeu d’acteur perfectible mais……

     

    Mais quand les mômes chantent, ils le font en direct, accompagnés par un musicien, on ne fait pas dans le play back ici monsieur, et le plus souvent, les voix sont placées, dans le rythme, ce travail là est fait, chapeau bas !

     

     

     

     

    Dans la bande, il y a Léo, pur produit du cru qui s’est offert le luxe, il y a quelque temps, de remporter un télé crochet sur une télé nationale, ne me demandez pas quelle émission, ni sur quelle chaîne, car moi, la télé, à part pour regarder des trucs débiles genre Kaamelott……

    Mais, revenons à Léo : effectivement, il possède une voix un peu plus remarquable que les autres, prédisposition pour sur, et, certainement, de la technique en plus. Alors le gamin chante peut être un peu plus souvent que les copains, mais avec ça, il reste discret, ne se met pas en avant, il sait, peut être, que la mue de sa voix peut tout casser, il profite, il chante, il se fait plaisir, comme tous ses camarades. Car c’est ce qui se dégage de ce spectacle, les mômes chantent, plutôt bien, et ils se font plaisir, c’est important tout ça, se faire plaisir, sue scène, les spectateurs le voient, c’est du bonheur !!!!!!!!

     

     

    J’ai commencé à faire le zigoto sur scène à l’age de 13 ans, le même age qu’eux en sorte, j’ai exercé plein d’autres métiers depuis, ça ne m’a jamais vraiment lâché, la scène est une drogue dure, totalement légale, mais dure.

     

     

    Je le dis, je le clame encore une fois, le théâtre, le spectacle amateur est à ne jamais mépriser. On y rencontre des publics qu’on ne verra jamais ailleurs, les spectateurs de cet après midi n’étaient, certes, pas impartiaux, tout acquis qu’ils étaient aux exploits de leurs progénitures, mais ils valent largement quelques publics moribonds que l’on peut apercevoir dans le théâtre qu’ l’on qualifie parfois de moderne.

     

     

     

    ………… Et pis, tant qu’ils font ça, ils sont pas au bistro…………..