Le chanteur Boby Lapointe commence à faire partie des grands oubliés de la chanson française. Il ne s'en serait certainement pas étonné lui qui, de son vivant, n'avait jamais connu le succès escompté, malgré des textes parfois désopilants et des musiques entraînantes.
On sait moins de Boby Lapointe qu'il fut en son temps interdit d'antenne à l'ORTF pour une chanson jugée alors licencieuse qui s'appelait: « Lumière Tango».
Cette bluette là narrait alors les mésaventures des aventures amoureuses d'un « arzentin», avec l'assent, qui peinait fort à trouver compagne idéale à sa libido débridée. Outre la délirante description délirante de positions kamasoutresques comme « le derviche à grand braquet», on trouve dans ce chef d'oeuvre de grand bon goût, une description de femme fort peu jolie en ces termes, encore avec l'accent, s'il vous plaît: « Belle comme oune contrebasse, avec oun' sapeau à fleurs». Il y aura bientôt trente ans que je connais cette chanson, et, de ces belles là,comme des contrebasses, j'en ai croisé , j'en croisera encore, plus d'une.