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  • Etourdi

     

    Il trimbalait partout son petit carnet de moleskine. Il y griffonnait à longueur de journées, des bouts d’idées, des mots des phrases, de cette écriture de chat, qu’il était le seul à pouvoir décoder, et encore, pas tout le temps. Il surprenait et amusait toujours un peu, il écrivait dans la longueur du calepin.

     

    Ce soir, après avoir allumé l’ordinateur, il s’était rendu compte qu’il avait laissé son petit grimoire au bureau. Pas très grave en fait, il reporterait ce billet au lendemain. Mais qu’allait il pouvoir écrire ce soir ?

     

  • Retraite

     

    Il n’avait pas cherché longtemps. Son terrier, son antre, il le connaissait depuis longtemps. Cette maison blanche, au bout de la route, dans un hameau perché des Cévennes, il la connaissait pour y avoir passé quelques jours quand il était adolescent. Un coup de téléphone, elle était disponible, il l’avait louée, investie pour quelques mois, un bouquin à écrire, un ermitage souhaité et studieux. Pas non plus trop strict l’ermitage, la maison était assez grande pour y accueillir des amis de passage ! Mais il y avait la route à faire, les visites seraient limitées, il le savait, ça l’arrangeait. La première ville n’était distante que d’une petite vingtaine de kilomètres, avec la voiture, il pourrait, quand le besoin s’en ferait sentir se faire une toile ou boire un demi pression.

     

    Il n’avait emmené avec lui que le minimum pour un exil pas trop spartiate : l’ordinateur, évidemment, mais sans connexion internet, le disque dur dans lequel il stockait toute sa musique, quelques bouquins, des dictionnaires, son vieux percolateur dont il ne savait se séparer très longtemps, le broyeur à café, le blanc, quelques kilos de grains, de ses précieux arabicas, la non moins précieuse malle, qui contenait ses malts chéris, juste de quoi bien remplir le coffre de l’auto.

     

    Devant la maison, sur la terrasse dallée de pierres, il avait acheté un salon de jardin en teck, il le laisserait peut être en repartant, s’il repartait jamais.

     

    Comme le début du printemps était encore un peu frais, il avait, le premier soir, fait une flambée dans la cheminée, ça commençait bien, il devrait pouvoir écrire………………..

     

  • Nouveau Départ

     

    Lorsque j’en aurai vraiment assez, je vendrai tout pour partir très loin……….dans Le Puy de Dôme ou dans l’Allier, je n’ai pas grand-chose à revendre

     

  • Rituel

     

    Avant d’entrer en scène, le vieux conteur africain s’envoyait systématiquement une boite de « Mon Chéri » : après Cloclo et ses clodettes, le Griot et ses Griottes.

     

  • 2 Mars 1991

     

    Je me souviens bien de ce que je faisais ce 2 Mars 1991. La nuit était avancée, je rentrais à pas feutrés. Sur la télé neigeuse, le journal de la nuit, annonçait, le premier, à cette heure avancée que Gainsbourg était mort. Je me souviens de ce que je faisais le 2 Mars 1991, j’ai pleuré……..