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La Belle

 

Chaque fois qu’elle montait dans  le  bus, un silence se faisait ; encore jeune, semble t’il, elle se laissait aller : jamais coiffée, pas maquillée, habillée sans goût et sans féminité, son ton sec et souvent insultant en mettait plus d’un mal à l’aise. Elle  était le plus souvent flanquée d’un môme qu’elle abreuvait en hurlant de propos peu amènes….. Un môme….. Quelqu’un l’avait donc, un jour, trouvée désirable ?

Commentaires

  • Cher Maître, quand elle est descendue du bus, il a tout de suite reconnu dans cette jeune femme, mal coiffée, sans maquillage et habillée avec peu de goût, la jolie petite fille avec qui il jouait pendant ses vacances à la campagne, chez
    ses grands-parents.
    Un jour, à cause du travail de papa, il avait fallu déménager, loin des
    grands-parents, loin de la jolie petite fille, sans même pouvoir lui dire au revoir. Il ne l'avait jamais revue depuis.

    Comme il le faisait gamin, à chaque fois qu'ils se retrouvaient, la voix pleine d'émotion et de joie, il s'exclama: Marie! Elle releva doucement la tête et un merveilleux sourire éclaira son visage.

    - « Marie, après toutes ces années, c'est incroyable ! Tu te rappelles tous ces moments que nous avons passés ensemble. Tu sais, j'étais... »

    Il n'osa pas terminer sa phrase. Elle lui répondit pourtant tout bas: « Moi aussi ». Il en resta sans voix, la bouche bêtement ouverte.

    - « Ah ! Voilà mon bus, il faut que j'y aille. À bientôt, j'espère. »

    Les portes du véhicule à peine refermés, il se demanda, mais pourquoi ne suis-je pas resté plus longtemps avec elle? Pourquoi ne lui ai-je débité que de sottes banalités? Pourquoi n'ai-je pas été capable de lui avouer: « J'étais amoureux de toi. »? Et pourquoi « J'étais », au lieu de « Je suis »?

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