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Aristote

 

 

 

Aristote, je parle bien là du philosophe grec, précepteur d’Alexandre le Grand, a encore une influence importante sur les dogmes religieux de part le monde. L’œuvre d’Aristote est multiple et variée, on sait par contre moins qu’il a écrit pour le théâtre, peu, certes, mais des œuvres surprenantes. Je viens vous parler ce matin d’une œuvre inachevée du Stagirite, c’est ainsi que l’appelaient ses contemporains puisqu’il avait vu le jour à Stagire en Macédoine, œuvre théâtrale et tragédie quasi « hitchcockienne », pour lui attribuer une référence contemporaine. Il est sage de préciser que les spécialistes émettent, comme pour beaucoup d’œuvres annoncées d’Aristote, des doutes sur la réelle paternité du texte. La pièce s’intitule donc : « Callopios et Speussipos », l’histoire de deux frères grecs qui s’aiment et se déchirent. C’est mon ami Constantinos, crétois, qui m’a fait découvrir ce texte fort méconnu, qu’il avait lui-même découvert à la bibliothèque de Mytilène, île plus connue sous le nom de Lesbos, ou Aristote séjourna en 344 avant notre ère. L’édition qu’il découvrit là bas datait du 19ième siècle, rédigée en grec ancien. Constantinos s’est donc fendu d’une traduction française pour me permettre de découvrir cette déchirante tragédie, je ne lui en serais jamais assez reconnaissant !

 

 

 

« Callopios et Speussipos » raconte donc l’histoire de deux frères, rois d’une île grecque, imaginaire semble-t’il, vivant dans le somptueux palais de Lakremos qui fait face à la Mer Egée. Les deux frères, jumeaux soit dit en passant, est ce un hommage à Romulus et Rémus, fondateurs de Rome, on peut l’imaginer…… Callopios et Speussipos sont élevés avec amour et rigueur par leur mère Phéstias, leur père Ataxerxès étant mort lors d’une des nombreuses guerres grecques. Arrivés à l’age d’adulte, les deux frères jusqu’ici si liés se déchirent pour des questions de pouvoir et d’amour, la belle Pythias n’arrivant à choisir entre les deux souverains.

 

La haine et la colère accélèrent leur emprise, au début du 2ième acte Speussipos est retrouvé mort et affreusement mutilé, amputé des deux bras et des deux jambes, au palais de Lakremos. On ne sait rien du meurtrier, on peut évidemment soupçonner Callopios, mais d’autres personnages, secondaires ceux là, pouvaient avoir des raisons d’éliminer Speussipos. De plus, la cruauté et la violence de ce crime pourraient laisser porter les soupçons sur Nicomaquos, général jaloux, amoureux de Pythias qui le méprise. Pythias, quant à elle, inconsolable de cette mort, se suicide en avalant la ciguë.

Phéstias, la mère, folle de douleur, veut en avoir le cœur net, veut savoir si Callopios est bien le coupable ! Elle décide alors de se rapprocher de Phanias, fidèle serviteur de Callopios, il voue a son maître une admiration sans limites, un véritable culte. Mais Phanias également aime en secret Phéstias, le secret n’est pas bien gardé, pour convertir Phanias à sa cause, elle s’offre à lui, sans réserve aucune, la Vérité mérite ce sacrifice

 

Je vais vous présenter maintenant les dernières lignes de cette pièce inachevée par Aristote, la version que je vous livre est la version traduite par mon ami Constantinos qui a pris soin de franciser les noms pour alléger la lecture. Il est utile de préciser que l’auteur fait régulièrement appel à un narrateur, c’est ce narrateur que nous lirons au début de cette retranscription. J’ai moi-même ajouté les didascalies qui sont ma vision moderne d’une mise en scène possible :

 

(La scène est quasi nue, au centre du plateau, une table, on y voit de ¾ Callope, regardant le lointain. Au lointain, un Cyclo éclairé en bleu évoque la mer toute proche)

 

-Le narrateur : «  Callope est à sa table et regarde la mer Egée. Entre alors la mère, Phéstie, c’est son heure, elle va enfin savoir après tant de douleurs.

(Phéstie entre, suivie de Phanias, serviteur qui, rappelons le, voue un culte à Callope, Callope se retourne, surpris de les voir entrer)

 

 

 

  • Phéstie : Est-ce Callope , dévot ?

  • Phanias : Oui, maîtresse, et c’est à Lakreme qu’il l’a réduit !

 

Commentaires

  • Tu sais quand j'ai su ? : D'abord un gros doute sur une oeuvre théâtrale d'Arsitote (tu aurais du mettre Sophocle). Coup de grâce à la lecture du nom Ataxerxés. Un paronyme d'Artaxerxés, fils de Xerxés, empereur perse, ennemi des grecs, sûrement pas le nom d'un héros de tragédie. Mais enfin, bravo.

  • J'ai d'ailleurs immediatemment émis des doutes sur la paternité de l'oeuvre! Chapeau Sherlock Chavassieux!!! Et tu vas voir la suite!

  • J'ai retrouvé aussi un fragment inédit de Xénophon : "Sans cesse loin de ses bases, toujours en campagne, Cyrus tique. Ses fiers navires de cent tonneaux sont restés en Perse."
    (Cyrus le Jeune, pas le Grand).

  • Moi j aime et je dis merci pour tes mots frangine , j en pleure de rire !!!

  • Il faudra que je vous raconte l histoire de l invention du appeau , par un simple chasseur et qui fut couvert d or par son roi car il avait sauvé le royaume de la famine .Ce brave chasseur se nommait Ecouye . Et vous l avez deviné , c'est depuis ,que ,ce qui est précieux coûte l' appeau d Ecouye .

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