Bandes de Jeunes

Dans ma petite, hum hum, reprenons, dans ma moyenne ville de province se déroule chaque matin de la semaine, samedi compris, un phénomène surprenant. Chaque jour, pendant une bonne demie heure, la ville semble abandonnée des « Grands », comme livrée aux  adolescents.

Le phénomène débute un peu avant 7h30 pour s’achever vers 8h00, heure où les Collèges et Lycées ouvrent leurs portes.

 

Les adultes, me direz vous ? Ils sont là, certes, mais étrangement absents. Calfeutrés qu’ils sont dans leurs automobiles, je ne suis pas sur qu’ils observent, dehors, ce rajeunissement éphémère et soudain de la population, trop occupés qu’ils sont par leurs soucis d’adultes.

 

Je suis de ces quelques « grands » qui se mélangent  quotidiennement aux ados dans cette ville « juvénile », nous ne sommes pas nombreux, il y a les chauffeurs de bus, un peu isolés par leurs cabines de conduite, et  une minorité, invisible, de passagers adultes. Car nous le sommes, invisibles, à la plupart d’entre eux, isolés dans l’autisme de leur Iphone mp3, ils sont coupés du monde, tapant incessamment des SMS sur leurs écrans tactiles. Comme leurs aînés, ils ne se lèvent pas quand une personne armée d’une canne fait irruption dans leur bus, occupant même régulièrement 2 places, une pour eux, une pour leurs bauges et sacs divers, on est bien loin de l’image de la jeunesse solidaire que veut nous faire passer certains communicants ! Si les adultes sont cloîtres dans leurs automobiles, les ados reproduisent le schéma de leurs aînés, tous ensembles, dans les transports en commun. Conflit des générations vous dites ?