Sans réseau social

Lorsqu'il lui venait besoin de faire le tri de ses amis, pour éliminer les raseurs, il ne publiait pas de message sur un compte Facebook, qu'il n'avait d'ailleurs pas, mais invitait tous ces gens-là à un dîner qu'il avait concocté. Il prenait cependant soin de choisir un vin particulier, acheté en brique ou en bouteille plastique, un vin de clodo en quelque sorte. Avant que les invités n'arrivent, il carafait le breuvage soigneusement pour lui donner un air précieux. Le repas se passait, longuement.

Quelques semaines après, il réinvitait les mêmes, avec cette fois un grand bourgogne, un Brouilly ou un Saint Joseph. Ceux qui, après l'épreuve d'avant, revenaient, ceux-là étaient les amis.

Dans le bus....

« L'Homme qui a inventé la roue, si ça se trouve, c'est une femme........».

Dimanche

La cartouche d'encre noire de l'imprimante doit être changée. Une fois qu'on a pris le coup de main, c'est quelque chose de facile à faire, c'est anodin. 

Mais c'est Dimanche, on verra çà, après le café, on verra çà après le rasage, on verra çà après la douche, on verra çà après le repas de midi, on verra çà après la promenade sous la pluie, après avoir rédigé le billet du blog de demain matin. La chasse est,certes, ouverte, mais le Dimanche n'est pas le jour pour changer une cartouche, même d'encre.

Profond,

N'allez surtout pas croire, bien au contraire, que je puisse avoir envie de me suicider, de mettre fin à mes jours. Je suis bien conscient qu'un jour ou l'autre, demain matin ou dans cent ans, La Camarde m'emportera, et n'ayant à ce jour aucune Vocation messianique, je ne souhaite aucune résurrection.

Cependant, lorsque je me retourne sur mes décennies, que je repense à ceux qui m'ont guidé, qui m'ont entourés, et qui ne sont plus là, je m'interroge parfois: comment puis-je survivre malgré leur absence?

Coulisses

Je n'ai jamais aimé lire du théâtre; monter sur scène,interpréter un rôle, ça devient un vrai plaisir, et pour obtenir un résultat, il faut lire et apprendre un texte, c'est obligatoire, mais fastidieux, laborieux. Tout acteur, amateur ou professionnel, connaît cette corvée, souvent solitaire, de s'approprier les mots d'un auteur, c'est un passage obligé. Mais, lire du théâtre, rien que pour le plaisir, me semble aberrant. Quand je vais visiter un château, un monument remarquable, je n'ai que faire des plans de l'architecte.