Je ne m'attendais pas, après avoir publié le billet « dans le bus....» d'hier matin, à ce qui allait m'arriver peu après dans l'autobus qui allait me conduire au pénible et non moins périlleux labeur qui me permet d'entretenir moultes maîtresses sans jamais, cependant, payer de pension alimentaire pour les quelques enfants que l'on m'attribue , que je n'ai jamais reconnu, j'aime pas les chiards.
Mais, je m'égare, je m'énerve, et je perds le fil d'une anecdote authentique que j'ai maintenant plaisir à vous narrer.
Il n'est pas encore sept heures et demie, ce matin là, le bus est envahi d'adolescents à peine pubères qui puent l'acné et le déodorant à outrance. Comme chaque matin, 5 à 6 de ces loques, représentatives de l'avenir de l'humanité, sont posées debout à l'entrée du bus, génant considérablement l'introduction dans le véhicule d'autres éventuels usagers, alors qu'il y a encore de l'espace au milieu, et au fond du bus.
Mais pas moyen, comme tous les matins, ces parasites acnéiques emmerdent les autres utilisateurs en bloquant l'accès.
Le chauffeur, la cinquantaine, m'accueille, en un sourire , s'excusant à voix très haute:
« Désolé, il n'y a pas moyen, on a beau leur dire qu'il y a de la place au fond, ils ne bougent pas. Peut-être ils sont sourds, ou alors ils sont bêtes.
_ Je crois bien qu'ils sont bêtes, en effet», réponds je au chauffeur, en bousculant les merdeux pour rejoindre le fond du véhicule. Je ne comprends décidemment pas cet autisme adolescent. Je me demande parfois si je ne deviens pas un vieux con.