Renoncer
Sur la ferme insistance de ses enfants, de son médecin, et de son ophtalmologiste, Simon, la nonantaine passée, mais toujours bon pied bon œil, il vient de se résigner à ne plus conduire son automobile ; pour ses déplacements quotidiens dans la ville, il prendra désormais le bus. Il y trouve, certes, qu'on y est un peu trop serrés, qu'il y fait un peu chaud, mais reconnaît, du bout des lèvres, que celà reste plus confortable que sa dernière expérience des transports en commun, il y a un peu plus de soixante-dix ans, dans les wagons à bestiaux.