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Dimanche

Repos dominical, huit heures vingt, la sonnerie de l'entrée retentit de façon insistante. À peine éveillé par une envie matutinale qu'il vient de soulager, Le  Calamiteux, à peine vétu d'un pyjama approximatif jette un  oeil au judas. C'est le voisin du dessous, octogénaire courtaud et râleur. Pour éviter qu' il n'use le bouton de sonnette, Le Calamiteux ouvre la porte à contrecoeur. Pas un bonjour, pas une formule de politesse, le vieux brandit une pétition qu'il veut que Le  Calamiteux signe, à propos du type du troisième qui écoute « de la musique de nègre, trop fort, tous  les après-midis».

Le Calamiteux connaît le brouhaha musical du voisin bruyant, pénible au demeurant, mais le réveil brutal et la discourtoisie emporte le débat, d'autant plus que le pétitionnaire est facho hors paire:

« Écoutez Monsieur, moi, la semaine, et l'après-midi, je suis au boulot, je n'écoute pas de bruit de musique, je n'ai pas la chance d'être un retraité branleur qui vit sur le dos des travailleurs et qui se terre chez lui, poussant le risque à faire chier les autres bien avant l'heure de la messe, sans se pointer, au minimum, avec  des croissants au beurre!».

La porte claque sur le râleur. Le Calamiteux est sûr d'une chose, la prochaine pétition est pour sa pomme.

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