Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

Chronique rurale

Charles Pégase avait un nom prédéstiné. Petit, mince et vif, comme avant lui son père et son grand-père, Charles Pégase  avait un physique de jockey. Mais en 1904, dans ce petit village de l' Allier, on n'envisageait pas une carrière aux courses. Pourtant, Charles Pégase était un « homme de cheval», mieux qu'un simple cavalier , Charles Pégase connaissait tout des équidés. Avant d'acquérir un nouveau cheval de trait, tous les paysans du coin consultaient Charles  Pégase, spécialiste incontesté des allures, décrivant une arrière-main comme lui seul savait le faire. On l'appelait aussi quand il fallait revoir un pied ou une ferrure, la forge du maréchal étant distante de six lieues bourbonnaises.

Charles Pégase avait toujours dans ses prés quelques ânes, quelques selles français, et une paire d'immenses Shires, qu'il avait ramené d'un lointain voyage dans le Yorkshire, Colosse et Samson, qu'il prétait  gentiment pour tirer le corbillard municipal.

Charles Pégase  était apprécié de tous, toujours souriant et de bon service. Tout cela l'aidant à faire vivre le commerce familial. Charles Pégase, comme son  père, et son grand-père avant lui, était boucher chevalin.

Les commentaires sont fermés.