Dans le poste
L'interview radiophonique est celle de l'éleveur bovin qui emmène ses bêtes paître sur les flancs de la montagne où vient de s'écraser un avion. Alors, c'est lui qui a ouvert le chemin aux sauveteurs, lui qui connaît si bien le sentier. Il raconte, en quelques mots, ce qu'il a vu, sa voix s'étouffe dans un sanglot. " Vous avez l'air bouleversé ", lui demande le journaliste. " Il y a de quoi, non?", répond le berger, il semble au bord de demander à son interlocuteur s'il est con ou s'il le fait exprès. Il est bon de noter que l'entretien n'était pas en direct. Était il vraiment utile de laisser ces larmes dans le montage final ? Cela interroge mon idée de la décence.