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Je viens de m'asseoir sur le tabouret de la cabine photomaton de la gare ; béret vissé sur le crâne, lunettes noires et sourire jusqu'aux oreilles. Je sais bien que cela ne passera jamais pour une photo de passeport, mais je n'ai pas besoin de passeport. C'est juste un semblant d'insoumission.
Hier soir, France 3 diffusait: " La Guerre des Mondes ", de Steven Spielberg, adapté du célèbre roman de H G Wells. Ce film ne respectant pas les codes de la classique comédie familiale américaine, j'ai regardé, juste après, " Rencontres du Troisième Type ", du même Spielberg, pour me redorer l'optimisme. Oh, je sais, j'aurais aussi pu mater: "ET ", mais quand on voit ce qu'il est advenu, ensuite, de la carrière des acteurs qui jouaient dedans.
Vous ne me ferez jamais croire que le type qui a inventé le mot: hurluberlu, était un garçon très sèrieux ?
De passage l'autre jour dans une grande ville de France, j'ai poussé la porte d'une boutique de luxe où de charmantes jeunes filles habillées très élégamment vendaient, pour le compte d'une célèbre marque suisse et à des prix indexés sur le cours du platine, des capsules colorées contenant semble t'il de prestigieux grands crus d'arabicas . J'y ai bien noté que, contrairement à ce qui se produit chez mon torréfacteur, çà ne sentait pas le café dans la boutique.
Amusez vous un jour à rechercher sur internet le nom d'une personne que vous avez perdu de vue depuis plusieurs années.
Si votre "quête " n'aboutit pas, vous ressentirez, pendant quelques instants, un malaise, une inquiétude, comme si il, elle, n'était plus de ce monde, oú n'avait jamais existé, un fantôme, un ectoplasme.
Et si cet " Olivier Untel ", copain de sixième, ne s'était jamais appelé ainsi, peut-être vivait il sous une fausse identité, dans le cadre d'un programme de protection des témoins ?