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  • Acte de rébellion.

    La boutique du torréfacteur est un endroit à part :  l'endroit est calme et apaisé, on ne trouve là que des produits que certains considèrent comme du luxe.

    Entre les prestigieux mokas éthiopiens, les Djimmah et les Harrar, les délicats thés de diverses provenances, le très fumé Lapsang Souchong, et quelques colorés bonbons et pralines de chocolat, le lieu est cossu et appelle à la discrétion.

    Il y a parfois des moments où le cocon est troublé, quand Il arrive, par exemple. Il, c'est cet homme là, prolo, limite SDF, qui galère au quotidien pour survivre. Le seul luxe qu'il s'accorde, dans son monde sans télé, sans internet et sans console de jeu, c'est sa visite mensuelle chez le torréfacteur. Il y arrive, toujours propre, toujours rasé de frais, malgré ses vestes défraîchies. Quoique certains le considèrent comme un marginal,  il n'en a pas l'image caricatural, toujours propre, jamais pris d'alcool, il s'accorde quelques minutes de bonheur à choisir ses grains, ses Margogypes, ses Santos, se laisse parfois tenter par un sachet de Rooibos. Les vendeuses l'apprécient, il est toujours courtois, mais attendent avec bonheur l'instant immuable où, au moment de quitter la boutique, il va lever haut le poing en scandant haut et fort:

    " Et j'emmerde Nespresso ! "

  • Fin de semaine

    Le Dimanche ensoleillé étale sa langueur ; il n' y a plus rien à faire, les tâches ménagères quotidiennes terminées, les lessives hebdomadaires séchées, pliées, rangées dans leurs armoires, on a eu le temps, hier soir, de finir le bouquin en cours, plus rien à faire, l'oisiveté totale guette. Ce ne serait pas bien grave, c'est surtout sans importance. Mais, notre modèle économique, nos minutes comptées, notre productivité calculée au poil près voudrait nous donner mauvaise conscience, culpabiliser le farniente.

  • Informations

    Une radio périphérique vient d'annoncer, à l'occasion d'élections partielles, les revenus des sénateurs français. Je ne voudrais pas passer pour un vieux réactionnaire, ainsi ne lirez vous pas d'avis de ma part devant leur déplorable condition.

  • Sans voix

    Un de mes Calamiteux lecteurs m'a fait remarquer hier que je n'avais pas réagi à la décapitation D'Hervé Gourdel. J'avoue avoir du mal à trouver les mots.

  • Fauch'man

    Le formidable et brillant Bernard Tapie vient de revendre son yacht pour quarante quatre millions d'euros afin de renflouer ses investissements dans la presse marseillaise, il s'appreterait également à revendre son jet privé. Le feuilleton redémarre, très vite, on devrait apprendre qu'il pointerat cet hiver aux Restos du Coeur.