Seul
1401 mêtres, je suis au sommet du col, battu par le vent, je suis un homme du vent, j'ai besoin de ce souffle à tout moment. Souvent, l'été, je dors avec un ventilateur au pied du lit, pour le vent. Au sommet, il y a la prairie rase, rien à voir, si ce n'est un buron, transformé en auberge, et un troupeau de vaches, de ces bovins rustiques aux cornes longues. Le silence du vent, déjà frais, de cette toute fin d'été, les touristes sont repartis, à peine de temps en temps, quelques grappes de cyclistes, qui, l'ascension terminée, viennent chercher leur récompense, la rapide descente vers le Mont Doré.