Exercice de style
Il est des risques qu’il faut savoir prendre, je me lance aujourd’hui dans la critique cinématographique ; je viens, en effet, d’aller voir le premier épisode de la nouvelle trilogie de Peter Jackson consacré à Tolkien.
Il doit y avoir un phénomène de génie reconnu chez les gens qui se nomment Jackson : Entre les deux Michael ( oui, il existe DEUX Michael Jackson célèbres , je ne doute pas que les hédonistes que vous êtes les connaissent tous les deux, dans le cas contraire, je peux vous communiquer la réponse à cette énigme contre l’envoi d’une bouteille d’un excellent whisky single malt de l’île d’Islay), entre les deux Michael donc, quelque athlète et le cinéaste néo zélandais, la cour commence à s’emplir, et je goûterais volontiers le plaisir de me faire renommer par mes lecteurs assidus Calamiteux Jackson, qui serait pour moi une pure reconnaissance d’un génie jamais atteint à ce jour par un auteur de blog quotidien !
Mais revenons à nos moutons, néo zélandais comme il se doit, et à ce « voyage inattendu », titre de ce premier opuscule de la nouvelle adaptation de l’œuvre de Tolkien.
Invité adorablement à cette projection par une sœur à moi, merci encore ma sœur, je m’offris donc le luxe d’une projection en famille et en 3D s’il vous plait, d’une histoire qui attisait, depuis longtemps et depuis le battage médiatique, ma convoitise. Si « Le Seigneur des Anneaux », par la densité des ses 1098 pages, dans l’édition française, pouvait mériter une trilogie, comment le diabolique Peter Jackson allait il s’y prendre pour réaliser le même défi pour un roman, bien plus enfantin de 301 pages ? Difficile exercice de style à mes yeux, et pourtant…………
Alors, en effet, et pour me joindre au chœur des critiques officielles et assez unanimes, il y a dans ce premier films quelques longueurs et un début traînant , il est évident que Jackson a tiré et étiré encore les fils succincts de l’histoire d’origine pour faire durer le plaisir, s’ensuivent alors des scènes d’action un peu longuettes et surchargées en effet spéciaux, critiques déjà avancées dans « King Kong », mais le cinéaste multi oscarisé n’est il pas, à l’origine, un spécialiste des films du genre remplis de créatures plus ou moins gluantes. L’ajout de la 3D, a mon avis plutôt bien maîtrisé et pas nécessairement tape à l’oeil ne me semble un plus évident, la reprise des thèmes musicaux d’Howard Shore nous replongent tout de suite dans l’univers Tolkienien.
Bonus encore à la scène du lac au fond de la caverne , ou Bilbon rencontre pour la première fois Gollum, conforme à ce que j’en avais « vu » à la lecture du bouquin, la quasi non révélation de l’aspect réel de Smaug, et la vue unique de son œil en toute fin de film, donne évidemment envie de voir la suite, qui sera évidemment dense, l’on a vu là que les 93 premières pages du livre originel, j’attends assez impatiemment l’arrivée de Beorn, à suivre……
Commentaires
Donc, pas si mauvais ? Je me tâte encore, moi.
Ou, pas si bon ? Je me tâte enocre, également!
Cher Maître, vous vous décidez enfin à nous dévoiler vos qualités de critique cinématographique. Nous devrions vous gronder de nous avoir aussi longtemps caché ce talent; petit chenapan!
On a vu, on en revient. Et on a trouvé ça très bien. A part les orques en Images de synthèse.