Retour de congé
En ce pluvieux lundi d’automne, sur ce quai de gare de La Loire, une foule de passagers s’agite et s’affole qui pour son voyage, qui pour la correspondance qu’il va rater. En effet, rappelez vous,bloqué par des feuilles inopportunes, un train bondé est bloqué dans la montagne et paralyse le réseau.
Le quai et la salle d’attente sont anormalement remplis d’hommes et de femmes en attente de renseignements, les lieux sont (anormalement ?) déserts de personnels ferroviaires.
Dans un petit bureau bien chauffé, bien au sec, si l’on se donne la peine de pousser la porte précautionneusement fermée, on rencontre une dizaine d’agents de la SNCF qui doivent considérer comme incongru, si ce n’est dégradant, d’aller à la rencontre des usagers afin de les rassurer, à défaut de les renseigner.
Commentaires
Cher Maître, malgré tout ce qui va suivre, je tiens à vous assurer de toute mon amitié.
Premièrement, pour information, cher Maître loco-tracté, il faut savoir que toutes les personnes présentes dans les locaux d'exploitation de la S.N.C.F ne font pas forcément partie des employés de cette dernière.
Deuxièmement, tous les cheminots ne sont pas agents de gare. Ils peuvent être roulants, administratifs, techniciens et occuper bien d'autres fonctions encore.
Troisièmement et dernièrement, contrairement à ce que vous croyez cher Maître, nous autres voyageurs ne sommes plus des usagers mais des clients. Ce changement sémantique n'est pas innocent. Un usager doit, avant toute chose, être servi au maximum de ses besoins au coût le plus bas possible. Un client, doit avant toute chose, être servi au minimum de ses besoins au coût plus haut possible. La manière dont sont traités les voyageurs n'est donc pas imputable aux employés de la S.N.C.F mais à la politique menée par leur entreprise.
J'ose espérer, cher Maître ferro-mobile, que ces modestes éclaircissements vous auront été profitables. Puissent-ils, au moins, vous rappeler, puisque vous semblez l'avoir oublié, qu'un cheminot de base est un salarié comme vous l'êtes vous même et qu'il est toujours navrant de voir un travailleur critiquer à la légère un autre travailleur. Solidarité, camarade, solidarité!
Non de chien ... çà balance ... çà balance !!! Entre cette brève là et celle qui s'appelle carotte !