De peu de Foi....
Mon absence de foi en un Dieu plein de bonté et miséricordieux ne fait plus aucun doute, s’il était encore besoin de faire une démonstration………….
J’ai, en fond d’écran, une photo du phare d’Ar Men, phare de pleine mer sis au large de l’Ile de Sein, une des premières lumières (avec Le Créa’Ch et La Jument encore un peu plus à l’Ouest), que les humains ont mis sur le chemin des leurs au fil des millénaires, pour leur permettre de rentrer sains et saufs. La construction d’Ar Men, tour de pierre déposée sur un rocher à peine plus grand que sa base, cette construction a durée 14 ans, de 1867 à 1881, et je ne compte pas les années de consolidation entre 1897 et 1902, 14 ans d’un éreintant labeur pour que des hommes puissent sauver leurs pairs. Pendant ces 14 années, les ouvriers sénans n’ont fait que se battre contre des éléments sans cesse déchaînés, qu’aucune Force, qu’aucune Bénédiction n’a jamais apaisée, déferlements d’eau et d’écume qui vaudront à Ar Men jusqu’en 1990, année où il a été automatisé et donc déshabité, le surnom d’ »Enfer des Enfers » par les nombreux gardiens qui l’auront occupé. Jamais de calme sur Ar Men, vaisseau de pierre immobile dans l’Atlantique, jamais aucune présence divine n’aura, semble t’il, apaisé la Fureur.
Alors, à première vue, le Dieu de bonté et de Miséricorde, n’est qu’un doux rêve humain, ou alors il est mort, ou alors il s’en fout, ou, pire encore, il est jaloux, jaloux de ces hommes qui, sans lui demander son avis, ont souhaité apporter un peu de lumière à leurs semblables, égarés dans la pénombre des tempêtes.
PS : au moment où j’achève ce billet ma machine à laver vient de tomber en panne ; s’il n’a trouvé que ça, Dieu, pour se venger, je dis que c’est petit………..