Ça change
Remontant la rue, le vieillard cacochyme tient au bout d'une laisse un chiot berger allemand.Pour une fois, on peut imaginer que le chien enterrera le maître.
En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.
Remontant la rue, le vieillard cacochyme tient au bout d'une laisse un chiot berger allemand.Pour une fois, on peut imaginer que le chien enterrera le maître.
L'image me trotte dans la tête depuis quelques jours maintenant. L'image, plus précisément, c'est l'avant dernière vignette, d'un des derniers albums de Tintin, chez les Picaros. Le gentil reporter vient de mater une guerre civile, permettant à son ami Alcazar de revenir au pouvoir. Alors que l'avion de Tintin vient de décoller, en haut de l'image, on voit deux soldats patibulaires marcher dans la ville « apaisée», matraques en main. Depuis quelques semaines, j'ai un peu la sensation de vivre au San Théodoros.
Pendant quelques années, ma voisine me trouvait à son goût, et aurait bien fait de moi son casse-croûte. C'est une connaissance commune qui m'avait appris la chose. J'aurais peut-être du profiter de l'aubaine, mais la demoiselle entrait dans la nonantaine et dans l'Alzheimer. Je viens d'apprendre qu'on l'enterre ce jour, ne peux décemment pas me présenter aux obsèques comme son amant platonique.
Quand j'étais môme, la télévision française diffusait un dessin animé américain qui avait pour héros un espèce de colosse tout en muscle qui s'appelait Musclor. Á l'époque, j' adorais çà. J'ai changé, j'ai bien vieilli.
S'apercevoir, en se réveillant à la même heure que d'habitude, alors qu'on ne travaille pas, que l'éveil est plus simple, plus léger, presque plus joyeux, il n'y a pas la charge laborieuse.