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  • Dimanche......

    Au matin du dimanche, le réveil n’a pas sonné. Jour sans labeur, il s’est laissé dormir jusqu’à plus sommeil. Presque 11 heures du matin, c’est vrai qu’il a éteint tard, ou tôt, c’est selon, deux heures, il voulait avancer au plus vite dans le bouquin qu’il a acheté hier. Il se souvient, adolescent, d’avoir dévoré des nuits entières de livres , d’avoir vaincu en rien de temps, comme des sommets enneigés des pavés d’importance, des « Racines » de Alex Halley, la totalité, nuit après nuit de la saga de Frank Herbert. Mais il n’a plus l’age pour ça, au bout d’un moment, sa vue se brouille, il commence à lire en diagonale, temps pour lui d’éteindre………

     

    Onze heures du matin, assurer le minimum, affronter le ronflement du broyeur, allumer le perco, éteindre la machine de linge qui a tourné cette nuit, 1 expresso, puis deux, couper un morceau de pain, un de fromage, « brunch » bien vite avalé, retaper les oreillers, ouvrir grand les fenêtres, replonger dans sa lecture

     

    Page 141, Deuxième partie……..

     

    Mais qu’est ce qui lui a pris à ce Grand Père, à ce rustre parmi les rustres, à ce bouseux ; donner au premier de ses petits enfants, un prénom d’Empereur Carolingien !

    Quel éclair d’inconscience, ou de génie ?

    Le vieil homme déçu par ses propres enfants, qu’est ce qui a pu lui passer par le ciboulot ?

    S’imaginer qu’en l’appelant Charlemagne, il en ferait le premier des siens à abandonner sa condition de rien, ou de si peu……

     

    Et Charlemagne, l’enfant, empereur plouc, grandit, plus que les autres, bouffé d’ambition. Les autres le raillent mais il est là, géant déjà, empli du désir de réussir.

    Et il va réussir, au-delà c’est certain, des désirs de l’Ancien, maintenant défunt, au mépris des autres, machiavélique et manipulateur, la réussite et l’argent au dépit des sentiments (oui, l’Auteur est de gauche), écrasant subtilement, construisant des alliances.

    Le Charlemagne enfant est attachant puis……..

    Je n’ai que rarement, dans mes lectures, ressenti au fil des pages une telle détestation pour un personnage. Peut être seulement le Gaston , l’amnésique du « Voyageur sans bagage », dont j’avais fustigé la lâcheté, j’étais alors adolescent, plein d’idéaux……….

     

    L’Empereur, la « créature » de Christian Chavassieux est une bête froide, de ceux que la fin du vingtième siècle appellera des «  golden boys ».

    Pas de sentiment pour lui, à part Rosine……… Et Louis. Mais je ne saurais vous en dire plus, ménager les effets, il vous faudra lire pour comprendre l’épopée des Persant. Le nouveau roman de Christian Chavassieux est une fresque historique, à lire au plus vite, n’attendez point le trépas, à l’instar de la vie, la lecture est :

    « L’Affaire des Vivants ».